Bernard Guetta Books

„Co z tą Europą”, w której na powrót do głosu dochodzą nacjonalistyczno-populistyczne ruchy i partie polityczne? Odpowiedzi na to pytanie Bernard Guetta poszukuje na Węgrzech, w Polsce, w Austrii i we Włoszech, w czterech krajach Unii Europejskiej, które odwracają się plecami do wartości europejskich. Autor wyrusza w reporterską podróż z intuicyjnym przeczuciem, że granice politycznej mapy, jaką uformowały nowe europejskie partie i ruchy prawicowe, zbiegają się z granicami Cesarstwa Austrii z połowy XIX wieku. Owe przeczucia potwierdzają się już podczas pierwszego etapu reporterskiej wyprawy, na Węgrzech, gdzie Viktor Orbán podsyca nacjonalistyczne nastroje, wykorzystując nostalgię za czasami węgierskiej świetności oraz powszechne poczucie rozczarowania transformacją ustrojową. Podobna sytuacja ma miejsce w Austrii, we Włoszech oraz w Polsce. Jednakże Polska, zauważa autor, z uwagi na długą tradycję oporu nie powiedziała jeszcze ostatniego słowa. Jako zdeklarowany Europejczyk Guetta występuje w obronie federalnej Europy, a rządom krajów członkowskich, które nie wypełniają traktatowych obowiązków, mówi wprost, że „solidarność nie działa w jedną stronę i że fundusze strukturalne, z których korzystają, mogą również zostać zablokowane”.

C'est une rupture historique, aussi forte, décisive et inattendue que la Révolution française et l'écroulement soviétique. Le monde arabe n'était, il y a un an encore, que dictatures immuables et illuminés sanguinaires. Avant qu'un marchand de légumes tunisien ne le soulève en s'immolant par le feu, il semblait si bien se résumer à ce face-à-face entre le potentat et le fanatique que l'incompatibilité entre islam et démocratie avait fini par paraître indiscutable à beaucoup. C'était il y a un an mais l'embrasement général des pays arabes est venu démontrer que rien n'était plus universel que l'aspiration à la liberté. Sous les décombres de l'ordre ancien, émergent des sociétés en mouvement, une jeunesse urbaine formée par internet et des conservateurs pétris de traditionalisme - une gauche, une droite, des laïcs divisés et des islamistes qui ne le sont pas moins. Comme à la France d'après 1789 et à la Russie d'après 1989, il faudra du temps au monde arabe pour s'enraciner dans la démocratie mais il s'est éveillé, jeune, vibrant et, déjà, pluraliste. Le spectre de la guerre des civilisations s'est éloigné. Une longue histoire a commencé en 2011. Elle sera chaotique et incertaine car totalement nouvelle. C'est l'An I de cette épopée que racontent les chroniques de Bernard Guetta en éclairant, au jour le jour, les prémisses turques et iraniennes, les conséquences internationales et les infinies contradictions.

«Ho scritto queste pagine in modo quasi febbrile, come chi grida "al fuoco" vedendo l'incendio all' la rinascita dei nazionalismi, la disaffezione verso l'Unione, il crescente rifiuto dell'idea stessa di unità delle nostre nazioni. Tuttavia, non avrei mai immaginato che si sarebbe propagato così in fretta. Quello che il dopoguerra pensava di aver seppellito per sempre - frontiere, identità etniche e religiose, paura dell'altro e ripiegamento su sé - torna e sta prendendo il sopravvento. Di elezione in elezione, sono sempre più numerosi coloro che si rifiutano di accettare che, da solo, nessuno dei nostri paesi è in grado di raccogliere le sfide di un mondo nuovo e che, volgendo le spalle all'unità, corriamo incontro al declino. Se vogliamo scegliere il nostro destino, se vorremo davvero "un'altra Europa", le nostre libertà ci offrono ogni mezzo utile a questo scopo. L'Europa non esiste come stato di natura, ma deve esistere come frutto della nostra volontà. Né utopia né ideale romantico, ma convinzione realistica che deve farci pensare, per esempio, a una politica industriale europea, una Difesa europea. Le radici di questa convinzione affondano in una rigorosa analisi dei fatti e, nel contempo, nel mio essere stato testimone diretto di rotture e ricomposizioni storiche. Niente è impossibile, se solo lo vogliamo.»

J’ai hésité sur la première étape mais pas sur la nécessité d’entreprendre ce tour du monde en dix livres. Cette exigence s’était progressivement imposée à moi depuis que la Grande-Bretagne avait choisi de quitter l’Union européenne et les Etats-Unis de porter Trump à leur présidence. Si je ne voulais pas devenir aveugle et sourd, je devais quitter le confort d’un studio où je n’avais que des amis et une écoute à nulle autre pareille, abandonner ce fauteuil rouge, reprendre la route et vous emmener avec moi. Je devais retourner sur le terrain, entendre, voir, tenter de comprendre pourquoi le monde entier, partout, changeait de base. Voilà où j’en étais le 16 août 2018 en prenant le vol d’easyJet pour Budapest, première capitale avant Varsovie, Vienne et Rome de cette partie de l’Europe qui a choisi de porter l’extrême droite au pouvoir, et maintenant... J’écoute, observe, note et me tais, quoi que j’entende, voie et pense.