Une sorte de bleu
roman.
French







roman.
French
Vicenza, Neri Pozza, 1997, 8vo brossura con copertina illustrata a colori, pp. 234 (tracce di umidità) .
Evocation romanesque de l'enfance et de la jeunesse du saxophoniste de jazz Charlie Parker, depuis sa naissance à Kansas City jusqu'à son départ à dix-huit ans pour la gloire. Sous le regard de sa mère Addie et de sa fiancée Rebbeca, et dans l'ombre de Coleman Hawkins, Lester Young et Count Basie, il est alors à la fois tyrannique et crâneur mais aussi capable des pires couacs et objet des huées.
1931. Dans le train qui le ramène vers sa ville natale, Louis Armstrong mesure le chemin parcouru. Il a trente ans. Déjà il a triomphé à New York et imposé à toute l'Amérique le style " New Orleans ". Rien n'était joué d'avance, pourtant, pour le petit Noir fasciné de bonne heure par la musique des bouges, dans le quartier des prostituées et des voyous. Il a connu la misère, le vagabondage, la discipline austère du foyer pour enfants abandonnés, les petits métiers pour ne pas mourir de faim. Jusqu'au moment où le cornettiste Ring Oliver l'a pris sous son aile et lui a transmis ses secrets... L'auteur des Vergers du diable (prix Interallié 1989) conjugue ici son art de romancier et sa passion du jazz pour faire revivre ces années héroïques, celles aussi où l'engouement de l'Amérique pour les musiciens noirs sert à masquer la réalité du racisme et de l'injustice sociale.
Exigences et tortures de la foi. Une oeuvre érudite et ambitieuse dans laquelle l'analyse psychologique occupe une place de choix. L'auteur reconstitue "la mentalité, les doutes, les espoirs des Aztèques" au début du XVIe siècle. L'histoire d'un suicice collectif, librement consenti, et la plongée dans "l'inconscient mythologique des anciens Mexicains". Le lyrisme de Gerber a bien mérité la caution historique que lui apporte Jacques Soustelle, grand spécialiste en matière de civilisation pré-colombienne.
La présente publication présente les résultats de la statistique des coûts du système de santé selon les nouvelles exigences méthodologiques, induites selon la nouvelle loi sur l'assurance-maladie entrée en vigueur en 1996 et la nouvelle méthodologie des comptes de la santé sur le plan international (OECD, 2000). Troisième de cette série, elle reprend les résultats de l'édition précédente (1995 à 2000) et présente les chiffres détaillés de l'année 2001
" Pour la musique, ce furent des années flamboyantes. Et pour les musiciens, bien souvent, des années crépusculaires. " Ce roman ne prétend pas rassembler les témoignages véridiques de l'entourage de Chet Baker, excepté ceux, inédits, de Riccardo del Fra et de Jean-Louis Chautemps. Les propos prêtés par exemple à Vera - la mère, la confidente -, aux musiciens, amis ou ennemis, et, bien sûr, à Chet lui-même sont de pures spéculations. De même, certains personnages - Levin ou Prezzolini - sont issus de l'imagination d'Alain Gerber, qui entend restituer au plus près, par le biais de la fiction, ce que fut vraiment Chet Baker ; et il " peut bien tordre le cou aux légendes souvent forgées par les musiciens eux-mêmes, la réalité du jazz est bien plus belle sous sa plume ".
s'agit de l'histoire de Sonia, orpheline de mère et fille de Samuel Breldzerovsky, ancien sergent du tsar Nicolas II Aleksandrovitch, exilé Russe d'origine juive venu s'installer à Belfort au début du XXe siècle. Sonia traverse le demi-siècle et ses deux guerres, en faisant les mauvais choix, persuadée pourtant qu'elle faisait les bons. On suit son parcours social chaotique, entre son amie Mathilde Grunbaum qu'elle envie, le pâle Joseph Lentz qu'elle épouse à défaut de son frère, le brillant Victor, et leurs enfants Boris et Mathilde, alias Hélène. Elle place en Boris les espoirs de réussite sociale qu'elle n'a pu réaliser. Boris entre au Conservatoire et devient violoniste, mais à une carrière de virtuose il préfère la sécurité d'un simple musicien d'orchestre. Une fresque familiale et sociale acide et sans concession, où sont évoqués au passage les petits métiers et les grandes ambitions déçues, dans cette ville de Belfort que l'auteur connaît bien, pour y être né. Dans une langue épurée et un traitement sans concession de ses personnages, Gerber a écrit là un roman que l'on pourrait qualifier de naturaliste, sur lequel plane les univers littéraires de Maupassant ou de Flaubert de L'Éducation sentimentale.
Un sous-lieutenant français se trouve affecté avec trois autres soldats dans la zone occupée par l’armée d’un pays imaginaire qu’on imagine être situé en Europe de l’Est, sans doute de confession orthodoxe, peut-être la Serbie, car il y a un pope au village. Il est logé dans une ferme où habite un fermier, sa femme et sa fille adolescente. Un crime de guerre a eu lieu dans cette région, mais on ignore quels en sont les coupables. L’officier passe son séjour entre l’ennui de cet exil, dans un lieu peu hospitalier, avec les locaux dont il ne parle pas la langue, et les soldats placés sous ses ordres avec lesquels il n’a rien de commun. Un jeu de séduction s’instaure avec la jeune fille qui l’observe en cachette lorsqu’il prend son bain, bien vite interrompu par le père qui, pour couper son bois, manie une hache au fer étincelant. Peu à peu, se révèle la vérité sur ce qui s’est passé dans ce village, avec la découverte d’un charnier. Comme toujours chez Alain Gerber, l’intrigue a moins d’importance que la psychologie extrêmement subtile des personnages, la narration jouant sur les non-dits, les ellipses, les silences. Rien n’est clairement révélé, tout est suggéré, laissant au lecteur le soin de combler les vides du récit. Tout cela servi par une écriture belle et limpide, servie par un style inimitable.
Deux amis, Ganymède et Calixte, partent à la découverte de pays inconnus, l’un la Phéraizie, l’autre, la Zapockie. Durant leurs séjours respectifs, ces arrière-petits-cousins des Persans de Montesquieu, ces lointains descendants du Huron de Voltaire se font part de leurs observations. Ils échangent leurs impressions, les sentiments que leur inspirent les mœurs, les coutumes, les façons de vivre de leurs hôtes. Leur étonnement, surtout, devant le constat que leur propre patrie accumule en maints domaines un retard considérable. Ainsi leur correspondance dessine-t-elle, mais en creux, le portrait d’une France dont l’image, pour surprenante qu’elle paraisse parfois, ressemble, en définitive, trait pour trait à celle que nous connaissons aujourd’hui. C’est dire que l’amertume se mêle à l’ironie. Que la satire, souvent hilarante, débouche sur une réflexion on ne peut plus sérieuse. Et le véritable french tacos du titre ? Celui qui en chercherait la recette dans ces pages irait au devant d’une cruelle désillusion : il est métaphorique et symbolise, à lui seul, l’état de notre civilisation, comme le lecteur pourra s’en apercevoir au fil du texte..