Love, Poetry
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Paul Eluard (1895-1952) is widely considered to be one of France's most important poets. This title translates Eluard's Love, Poetry (L'amour la poesie, 1929) into English.
Paul Éluard, a founder of Surrealism, stands as one of the 20th century's most important lyrical poets. His work frequently reflects the century's pivotal events, including the World Wars and the Resistance against Nazism. Deeply rooted in the political and social ideals of his era, Éluard's poetry maintains a unique and powerful lyrical voice. He moved away from later Surrealist trends, becoming a significant voice for his generation.







Paul Eluard (1895-1952) is widely considered to be one of France's most important poets. This title translates Eluard's Love, Poetry (L'amour la poesie, 1929) into English.
Paul Eluard (1895-1952) is widely considered to be one of France's most important poets. This bilingual edition translates Eluard's marvelous books of Last Love Poems composed during 1946-1951. Included is an enlightening introduction covering Eluard's later works.
The poetry of Eluard is that of the real world and its natural sensations and feelings. The main themes that stand out are love, brotherhood and kindness. His imagery is characterized by its appeal to the senses and the importance of concrete objects and of everyday things.
The book presents a faithful reprint of the original edition, offering readers an opportunity to explore its themes and insights. It delves into the essential needs of life and the repercussions of dreams, inviting reflection on the interplay between reality and aspiration. This edition maintains the integrity of the original work, ensuring that the nuances and depth of the author's message are preserved for contemporary audiences.
"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Éluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Éluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur œuvre à la manière d'Éluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Éluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets." André Pieyre de Mandiargues.
«Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer, mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises. C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé - pour le poète - l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. [...]» Extrait de L'évidence poétique.
"Les expériences auxquelles va se livrer Éluard entre Le devoir et l'inquiétude (1917) et Les dessous d'une vie (1926) n'ont pas pour but d'affirmer l'originalité ou la virtuosité d'un écrivain, d'aiguiser ou de souligner sa singularité, ni de créer "un frisson nouveau" pour les "connaisseurs". Éluard n'est pas non plus à cette époque "à la recherche de lui-même", comme on dit. Tout se passe au contraire comme s'il s'était trouvé d'emblée, en même temps qu'il prend congé de Grindel pour adopter le nom de sa grand-mère. La voix la plus éluardienne se fait entendre dès le début, inimitable comme eau de source, effervescente de limpidité, volubiles et lisses vocalises de bulles d'oxygène naissant." Claude Roy.