Éric Fottorino Books
Éric Fottorino is a French journalist and writer whose work delves into the complexities of identity and familial bonds. Through his writing, he explores the intricate tapestry of the past and the search for one's place in the world. His style is marked by incisive introspection and a sensitive portrayal of emotion, offering readers a compelling journey into the inner lives of his characters. Fottorino masterfully weaves personal narratives with broader societal themes, crafting stories that resonate long after the final page.






Peche du jour
- 67 pages
- 3 hours of reading
C'est un dialogue bouleversant et dérangeant que propose Éric Fottorino dans La Peche du jour. D'emblée s'installent le malaise, l'inconfort et le questionnement, jusqu'a la nausée. Qui parle ? Pourquoi ce mélange de cynisme, d'indifférence, d'impuissance, entre deux personnages réunis sur le port de Lesbos, en Grece, évoquant d'un ton lapidaire le destin des migrants. L'un est un étrange pecheur qui fait commerce de leurs corps sans vie. L'autre un curieux client dont on ne sait s'il veut acheter ces cadavres, ou se racheter. Nous racheter. Car c'est le miroir de nos renoncements que nous tend ce récit âpre et violent, aiguisé comme une lame, ou les mots sont autant d'incitations a nous réveiller. Des mots qui pourrissent de ne plus servir : accueil, entraide, secours, chaleur. Des mots qui n'ont rien a faire ensemble, comme crime de solidarité. A travers cette fable cruelle, l'auteur interroge notre humanité perdue en se demandant si nous n'avons pas cessé d'etre humains. Au moment ou le sort des réfugiés est sans cesse instrumentalisé, ou des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants meurent de traverser la Méditerranée parce qu'ils veulent vivre, La Peche du jour est un texte d'intervention pour réfléchir, pour s'indigner, pour agir.
Korsakov
- 474 pages
- 17 hours of reading
Moi, François Signorelli, docteur à Palerme, je me souviens de tout. Du vrai et du faux. De plus de gens et d'histoires que je n'en ai connu. Mille ans d'incertitude, tel est mon âge : ma mémoire prolifère et s'invente à mesure qu'elle se détruit, c'est un trouble neurologique désigné comme le syndrome de Korsakov. Je le sais, j'en suis un des spécialistes. Korsakov est mon mal intime, je le tutoie. Il me ronge et me délivre en même temps. D'abord, d'un passé noir comme l'abandon. D'une enfance triste à Bordeaux dans les années soixante, de l'absence d'un père de sang. De la folie de toute une famille où ma mère n'a pu tenir debout que par l'amour de Marcel Signorelli. Lui nous a donné son nom, celui de son propre père, Fosco, le cavalier magnifique du désert tunisien, dont les récits m'ont fait voler dans la lumière. Un coup de soleil pour la vie, que souhaiter de mieux quand celle-ci se dérobe ? Me voici enfant et ancêtre, par la grâce de Korsakov.
Dix-sept ans
- 262 pages
- 10 hours of reading
Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l'étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l'adolescence se révèle ainsi dans toute son humanité, avec ses combats et ses blessures.
Baisers de cinéma
- 192 pages
- 7 hours of reading
« Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma. » Photographe de plateau, le père de Gilles Hector a le don de pressentir chez les comédiens leurs moments d'abandon. Il sait saisir sur leurs visages une défaillance, une colère muette, la trace infime d'un incident de tournage. Après sa mort, Gilles hérite de sa sensibilité à la lumière, mais aussi de questions sans réponse. C'est alors qu'il retrouve Mayliss, croisée le jour de la mort de son père deux ans auparavant. Petit à petit, leur relation prend forme et Gilles vit à l'envers de sa vie... Éric Fottorino offre à son huitième roman des mots doux, presque fragiles, pour rendre hommage au cinéma, pour raconter un temps où l'amour peut encore apparaître comme un jeu risqué.
L'homme qui m'aimait tout bas
- 147 pages
- 6 hours of reading
Récit autobiographique d'un dialogue imaginaire entre un père, Michel Fottorino et son fils, Eric. Ce dernier était le fils adoptif de M. Fottorino, disparu volontairement en 2008. Outre l'hommage à cet homme pudique, renfermé mais joyeux, l'auteur mène une réflexion sur la filiation et sur la culpabilité personnelle face au suicide.
Afriqueparce que nous l'aimons.Besoinparce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu'aujourd'hui le monde doit à l'Afrique.Inventaireparce qu'on ne choisit pas, ni n'ordonne, les raisons d'aimer.Etparce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire.Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde .Christophe Guillemin est économiste, directeur à l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel.Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
Quand Clara pousse la porte de la maison du bord de mer, elle veut comprendre pourquoi ce mystérieux écrivain est resté l'homme d'un seul roman, Qui se souviendra de nous ?, paru l'année de ses vingt ans en pleine Occupation. Étudiante en littérature, Clara découvre peu à peu que derrière le pseudonyme de Norman Jail se cache un maître de l'illusion dévoré par la rage d'écrire, auteur de nombreux manuscrits inédits sous les noms d'Alkin Shapirov, de José Manuel Ortega ou de Jean-François Purcell. Norman Jail ne dit pas forcément la vérité. Le secret de cet homme est à rechercher dans les plis de la fiction.
Folio: L'homme qui m'aimait tout bas
- 288 pages
- 11 hours of reading
« Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. J'ai calculé qu'il m'avait adopté trente-huit ans plus tôt, un jour enneigé de février 1970. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. En exerçant son métier de kinésithérapeute, il travaillait "à l'ancienne", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication. "Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil", écrivit un jour Montherlant. Mais il me laissa quand même mes mots à moi, son fils vivant, et ces quelques pages pour lui dire combien je reste encore avec lui. »



