Jean-Claude Schmitt delves into a distinctive and contentious conversion narrative, analyzing its significance in the societal and cultural context of its time. The book also reflects on the implications this narrative has for historical interpretation and the methodologies employed by historians in their writing.
This study examines medieval religious culture and the significance of the
widespread belief in ghosts, revealing the ways in which the dead and the
living related to each other during the Middle Ages. It discusses Augustine's
influence on medieval authors, and monastic visions and folklore.
Vers le milieu du XIIe siècle, un Juif originaire de Cologne, converti au christianisme et devenu prêtre à Cappenberg, en Westphalie, écrit le récit de sa conversion. Cette autobiographie est l'une des toutes premières en Occident depuis les célèbres Confessions de saint Augustin. Ce texte singulier divise les historiens, les uns y voyant le récit vrai d'un authentique juif converti, les autres une pure fiction forgée par des clercs chrétiens. Pour Jean-Claude Schmitt, ce récit est à la fois vrai et fictif. Il soulève les questions de l'autobiographie et de la subjectivité, de la conversion individuelle et collective, du nom et de l'identité. Cette étude de cas est l'occasion pour l'auteur de s'interroger sur la méthode et l'écriture de l'histoire
La croyance aux revenants semble de tous les temps ; elle a pourtant aussi son histoire. Que signifiait au Moyen Âge cette "croyance" et comment la saisir ?Les dix siècles qui vont de l'Antiquité tardive à la veille de la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances païennes et les rituels lentement christianisés. Ils sont contenus dans la notion de memoria, de "mémoire des morts", faite de liturgie, de larmes et de prières ; une mémoire en réalité destinée à aider la séparation des vivants et du défunt, à régler le fonctionnement social de l'oubli.Les revenants médiévaux, c'étaient les rares morts qui, obstinément, pendant une durée assez brève, tenaient en échec le fonctionnement réglé de la memoria chrétienne, faisant obstacle au déroulement nécessaire du "travail du deuil". Revenants pitoyables ou terrifiants, le plus souvent solitaires, surgissant de leur tombe pour hanter la conscience des proches et des parents, coupable ou douloureuse.On saisit immédiatement l'ampleur des problèmes que fait surgir l'analyse rigoureuse de cette moisson de textes et d'images qui racontent l'apparition des morts, et où le spirituel se mêle au corporel, l'individuel au collectif, la personne à la parenté, le jour à la nuit, le merveilleux à l'ordre social. Ce livre ouvre à l'histoire sociale un secteur nouveau : la science des rêves.
Die Frage nach der Zeit ist zentral für die Definition von Geschichte als Geisteswissenschaft. Für Historiker ist Zeit der Träger evolutionärer Phänomene, die sie untersuchen und erklären, jedoch selten selbst reflektieren. Wenn sie dies tun, stellen sie Fragen wie: Was ist Zeit? Was bedeuten Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft? Wie verhält sich die Zeit der Geschichte zur Zeit der Erinnerung? Zudem ist die historische Dimension relevant: Welche Konzepte und Repräsentationen von Zeit gab es in vergangenen Gesellschaften? Wie haben Menschen Zeit in früheren Zivilisationen gemessen und ihre täglichen Aktivitäten rhythmisiert? Heute leben wir in einer globalisierten Zeit mit einer universellen Uhrzeit, gemessen mit immer genaueren atomaren Techniken. Früher hingegen war die Zeiterfassung auf die räumlichen Grenzen einzelner Völker, Kulturen oder Königreiche beschränkt. In unserer heutigen Gesellschaft sind Fragen zur Zeit entscheidend. Daher ist es wichtig, diese in eine Geschichte einzuordnen, die sich mit den technischen Veränderungen der Zeitmessung und den verschiedenen Zeitkonzepten der Vergangenheit beschäftigt. Die vorliegende Publikation bietet eine Analyse der mittelalterlichen Darstellungsweisen von Zeit und leistet damit einen Beitrag zu diesem Thema.