Terrasses
Ou notre long baiser si longtemps retardé
Laurent Gaudé is a French novelist and playwright whose work delves into themes of memory, identity, and complex human relationships. He writes with a profound sensitivity and poetic language, drawing readers into deep emotional landscapes. His narratives explore the human experience with remarkable urgency and power. Gaudé's distinctive voice offers a compelling literary exploration of the human condition.







Ou notre long baiser si longtemps retardé
Les trois exils
Trois fois exilée, Salina incarne le rejet de l'étrangère et l'humiliation faite aux femmes trop libres. "Enfant-malheur" abandonnée par les siens dès sa naissance, elle n'est sauvée des hyènes que pour être livrée à la méchanceté du monde. Au lendemain de sa mort, son fils Malaka raconte sa vie. Peu à peu, ses mots transforment une existence de peu en destinée légendaire, et la marginalité en signe d'élection. (4e de couverture)
Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l'insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s'est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d'un adieu à sa nation, il s'est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est "chien" - c'est-à-dire flic - et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d'un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d'une enquête le passé va venir à sa rencontre. [payot.ch]
Le monde est sur le point d'abolir le sommeil. L'activité des hommes va pouvoir s'emparer de la nuit et tout envahir. Lors de la grande fête au cours de laquelle l'humanité dit adieu au vieux monde, Gabor apprend des médecins que l'état de Lou, la femme qu'il aime, s'est aggravé et qu'elle "ne passera pas la nuit". Commence alors pour lui une longue errance dans un monde qui ne s'arrête jamais. Ce qui devait être une nouvelle ère devient un désastre. «La Dernière nuit du monde» est le récit déchirant d'un homme qui se perd dans un jour infini.
A mysterious knight arrives in a village with a crying newborn, leaving the locals bewildered. The king decides to let fate determine the child's future, but when the sun sets and the hyenas don't come, a woman steps forward to care for the infant, naming her Salina. This marks the beginning of Salina's journey, characterized by her quest for happiness amidst a series of misfortunes. Set against a harsh landscape, the narrative blends stark reality with a magical sense of existence, exploring deep emotions and essential actions of its characters.
Fest der Völker
„Seit einiger Zeit scheint Europa vergessen zu haben, dass es aus Epen und Utopien hervorgegangen ist.“ Der französische Autor weiß da Abhilfe. In einem langen Poem hält er den Ländern Europas den Spiegel vor – in ungewöhnlicher Form präsentiert Gaudé eine Verteidigungsrede der besonderen Art: „die europäische Erzählung, eine Geschichte aus Begeisterung, Wut und Freude …“
Guidé par une ombre errante, l’écrivain-narrateur déambule de nuit dans un Paris étrangement vide, se remémorant des scènes proches ou lointaines, des existences anonymes ou fameuses, des personnalités tutélaires (Villon, Hugo, Artaud…). Mille vies l’ont précédé dans cette ville qui l’a vu naître et mettre au monde lui-même tant de personnages. Un récit sur la présence des absents, qui mêle l’autofiction au fantastique pour esquisser un art poétique.
Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate l'inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu'on meure pour elles.
"En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu'elle ne partira plus, qu'elle est revenue construire ici l'avenir qui l'attendait. Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d'un groupe d'amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l'envie d'aimer et d'accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence... Pour rendre hommage à Haïti, l'île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l'instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D'une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l'oubli."-- Back cover
Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l’agonie. Un soldat des tranchées fuit le “golem” que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d’ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D’où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l’oeuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.