Hubert Damisch is a French philosopher specializing in aesthetics and art history. His extensive works serve as landmark references for a theory of visual representations, delving into the history and theory of painting, architecture, photography, cinema, theatre, and the museum. Damisch's approach to art is grounded in a profound understanding of visual representation.
Obłok wdziera się na niebo zachodniego malarstwa od średniowiecza aż po wiek
XIX. Jest nie tyle fragmentem opisu, ile elementem semiotyki obrazu - grafem,
którego funkcja zmienia się w zależności od epoki. Za pomocą spisu kolejnych
funkcji elementu znaczącego, jakim jest /obłok/, praca Damischa jest próbą
krytycznego spojrzenia na zadania i role przypisywane sztuce, nauce i
ideologii w strukturze przedstawienia: przyczynkiem do przywrócenia historii
sztuki jej systematycznego i materialistycznego wymiaru.
The second part of the book brings the historical invention of perspective into focus, discussing the experiments with mirrors made by Brunelleschi, connecting it to the history of consciousness via Jacques Lacan's definition of the "tableau" as "a configuration in which the subject as such gets its bearings.".
Extrait : Louroux, mardi 3 septembre 1822[1]. — Je mets à exécution le projet formé tant de fois d’écrire un journal. Ce que je désire le plus vivement, c’est de ne pas perdre de vue que je l’écris pour moi seul. Je serai donc vrai, je l’espère ; j’en deviendrai meilleur. Ce papier me reprochera mes variations. Je le commence dans d’heureuses dispositions. Je suis chez mon frère ; il est neuf heures ou dix heures du soir qui viennent de sonner à l’horloge du Louroux. Je me suis assis cinq minutes au clair de lune, sur le petit banc qui est devant ma porte, pour tâcher de me recueillir ; mais quoique je sois heureux aujourd’hui, je ne retrouve pas les sensations d’hier soir… C’était pleine lune. Assis sur le banc qui est contre la maison de mon frère, j’ai goûté des heures délicieuses... Justificatif : Eugène Delacroix (1798-1863) a écrit "Journal" entre 1857 et 1863. http://catalogue.bnf.fr/servlet/bibli...
Du Moyen Age jusqu'à la fin du XIXe siècle, le nuage hante le ciel de la peinture occidentale. Moins qu'un motif descriptif, le nuage constitue un élément de la sémiotique picturale, un graphe dont les fonctions varient avec l'époque. A l'origine utilisé, à l'imitation des machines de théâtre, pour faire apparaître le sacré dans le réel (ascension du Christ, visions mystiques), il joue un rôle plus ambigu à la Renaissance, au moment où le modèle perspectif assure la régulation : le nuage vient alors masquer l'irreprésentable infini, en même temps qu'il le désigne, assurant ainsi l'équilibre paradoxal d'une institution picturale intimement liée aux conditions de la science. Ce qui est finalement tenté ici, c'est, à travers un inventaire des fonctionnements successifs du signifiant "nuage", une redistribution critique des domaines et des rôles assignés à l'art, à la science et à l'idéologie dans une structure de représentation : élément pour restituer à l'histoire de l'art sa dimension systématique et matérialiste.
