Louis XIII
- 970 pages
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Un vaste panorama qui englobe le roi comme le royaume et présente le plus long règne de l'histoire de France (1643-1715) sous tous ses aspects : le gouvernement, la cour, la société, l'économie, la religion, la diplomatie et la guerre, les arts et les lettres. Pour réussir ce tour de force, Jean-Christian Petitfils s'est entouré des meilleurs historiens actuels du Grand Siècle.
Ce livre est autre chose qu'une biographie classique. C'est tout le règne qu'il embrasse dans une vision générale de la société du Grand Siècle, renouvelant le sujet, mettant à mal bien des clichés et des vieilles lunes grâce à une documentation considérable, dont de nombreuses études étrangères peu accessibles, grâce tout autant à une analyse remarquable, originale, juste, du pouvoir, de ses serviteurs, de ses moyens d'action et de propagande, de sa grandeur, mais aussi de ses limites et de ses contradictions. Alliant la recherche, la vie, l'intelligence de la réflexion, la clarté, la qualité de l'expression et du style, Jean-Christian Petitfils a écrit un riche et grand Louis XIV, que l'Académie française a couronné de son Grand Prix de la biographie (histoire).
La grandeur et les épreuves 1638-1715
La France de Louis XIV domine l'Europe par sa puissance militaire, le faste de sa cour et le génie de ses artistes. Toutefois derrière cette façade bien ordonnée, les difficultés s'accumulent. Les guerres incessantes épuisent le royaume et, sur les champs de bataille, les revers militaires se succèdent. La France, pourtant, reste l'arbitre : le Roi-Soleil réussit à sortir vainqueur des affrontements avec l'Europe. Les Bourbons s'installent sur le trône d'Espagne, le royaume s'impose comme un modèle de modernité dans tous les domaines. La France, elle, souffre des difficultés religieuses, de l'affaire des poisons et des complots. Cependant, cette période est aussi celle de la maturité, de la réussite des défis relevés par Louis XIV dans sa jeunesse, de l'achèvement politique, social et artistique. Conduite par un pouvoir royal désormais absolu et stable, lequel s'incarne dans un classicisme parfait qui, aujourd'hui encore, reste une référence, la France de cette époque est celle des espoirs naissants qui s'épanouiront dans le siècle des Lumières, sous le règne de Louis XV.
L'ordre et la gloire
De la Fronde (1648-1652) à la paix de Nimègue (1678-1679), apogée du règne de Louis XIV, la France a vu naître et s'affirmer la puissance du jeune " Roi-Soleil " comme il se définit lui-même. De ses jeunes années et de l'enseignement de son parrain, le cardinal Mazarin, il retiendra la nécessité d'être obéi " absolument ", d'être le seul maître du royaume. Jeune, beau, admiré de tous, Louis construit son image à travers les fêtes, les carrousels, les représentations théâtrales, et surtout ses maîtresses, vers qui toute la Cour tourne les yeux. Il bâtira son pouvoir grâce à des ministres fidèles et dévoués, punissant de manière exemplaire ceux qui, tel Fouquet, le trahissent, et récompensant avec munificence ceux qui le servent bien sur tous les plans. Le règne de Louis XIV apparaît " grand " politique, économique, militaire, institutionnel et administratif, artistique et littéraire. Mais du bilan apparemment idéal de la première moitié de ce règne, il faut aussi retenir les aspects sombres : la contestation, la guerre et les souffrances du peuple... Toute de grandeurs et d'ombres, de splendeurs et de difficultés, cette période contrastée est celle de l'apogée du royaume de France.
Fait le point sur les recherches historiques concernant l'identité possible de l'homme au masque de fer. Depuis son emprisonnement par Louis XIV en 1664, il est devenu objet de fascination pour les historiens et les écrivains. Véritable mythe au XVIIIe siècle, il aurait été lié à un secret d'Etat concernant la légitimité du roi de France
"« Le roi », disait sa belle-sœur Eléonore de Médicis, « est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. » L'arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d'autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d'héritier de la couronne. Aussi ses années d'apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s'embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l'homme de la situation. A travers une succession de massacres, d'intrigues, de revers et de rebonds, il s'imposa. Le combattant se révéla alors homme d'État, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni piteuse galanterie. Si le règne d'Henri le Grand a marqué si durablement la France, c'est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple « l'ordre de l'amour » si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence. La biographie du roi préféré des Français. " - publisher's website